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À qui s'adressent nos interventions ?
Écoles
secondaires
Écoles
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Universités
Milieux
jeunesse
Milieux
adultes
Milieux
aînés
Les interventions du GRIS-Montréal sont données sous forme de témoignages par un duo de bénévoles gais, lesbiennes, bisexuel.les, pansexuel.les, trans ou non binaires spécialement formé.es pour répondre aux questions des jeunes, même les plus intimidantes. Les jeunes peuvent ainsi mettre des visages sur une réalité qui, parfois, les effraie ou les intimide. Après un bref exposé biographique, les intervenant.es invitent les élèves à poser toutes les questions qui les préoccupent au sujet de la diversité sexuelle et de genre. Les bénévoles s’engagent à leur répondre le plus ouvertement possible en parlant de ce qu’ils.elles ont vécu et de ce qu’ils.elles vivent encore aujourd’hui comme personnes LGBT+.
Afin d’approfondir les discussions amorcées en classe sur ces réalités, le GRIS-Montréal offre deux ateliers distincts : un portant sur la démystification des orientations sexuelles (animé par des intervenant.es gais, lesbiennes, bisexuel.les ou pansexuel.les) et un autre portant sur la démystification des identités de genre (animé par des intervenant.es trans ou non binaires).
Pour chacune des interventions effectuées, nous demandons aux enseignant.es et aux responsables de classe de remplir un formulaire d’évaluation d’intervention et de le remettre aux intervenant.es. Leurs réponses nous permettent d’effectuer un contrôle de la qualité des interventions. Certaines interventions font également l’objet d’observation.
Comment avez-vous su que vous étiez homosexuel.le/bisexuel.le/trans ?
Comment vos parents ont-ils réagi?
Est-ce qu'être trans affecte beaucoup votre vie amoureuse?
Voulez-vous avoir des enfants?
Voulez-vous vous marier?
Est-ce que des personnes ont essayé de vous convaincre que vous n’étiez pas trans?
Pourquoi avez-vous un défilé, un Village, des Jeux gais?
Est-ce que les personnes homosexuelles/bisexuelles/trans sont croyantes?
Le questionnaire de recherche fait partie intégrante de l’intervention. En plus d’inciter les jeunes à réfléchir et à se positionner face à ces situations, ces questionnaires permettent à l’organisme de mesurer l’impact à court terme des interventions et d’observer l’évolution des attitudes dans la société.
Le questionnaire est distribué au début de la période. La première partie est remplie par les élèves avant qu’ils.elles aient fait la connaissance des intervenant.es. Les deux autres parties sont complétées juste avant la fin de la période. Les questionnaires sont anonymes et demeurent entre les mains des élèves pendant toute la durée de l’intervention. Les bénévoles ne les recueillent qu’à la toute fin de la période.
Pour soumettre une demande d’intervention, vous devez remplir le formulaire de demande d’intervention en ligne et la personne responsable prendra contact avec vous. Vous pouvez également nous appeler au 514 590-0016.
Lors de ce premier contact avec le GRIS, vous pourrez poser toutes vos questions. C’est aussi à ce moment que notre personnel recueillera toutes les informations nécessaires à l’organisation de l’intervention.
Un modique frais administratif est facturé pour les interventions afin d’assurer le déplacement des bénévoles.
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Depuis nos tout débuts, la recherche occupe une place importante dans notre approche. Lors de chacune des interventions du GRIS-Montréal, un questionnaire à trois volets est rempli par les élèves. Celui-ci sert à connaître le niveau d’aise des jeunes relativement à la diversité sexuelle et de genre et à comprendre leurs perceptions. Grâce à une équipe essentiellement composée de bénévoles, les réponses à ces questionnaires sont compilées en une vaste base de données depuis le début des années 2000.
La première partie du questionnaire doit être complétée avant l’arrivée des intervenant.es. Au terme de la rencontre, la seconde partie du questionnaire pose la même série de questions aux élèves et permet d’évaluer l’impact de l’intervention. Le troisième volet établit un profil du.de la répondant.e comprenant l’âge, le sexe, la religion, la présence de personnes LGBT+ dans l’entourage, etc. Ce portrait anonyme de chacun des élèves permet de regrouper les données et d’établir des statistiques pertinentes. Des questionnaires particuliers existent aussi pour les classes du primaire et les groupes d’adultes.
En général, les filles sont moins à l’aise face à des mises en situation impliquant une fille lesbienne qu’un garçon gai, alors que les garçons sont moins à l’aise face à des mises en situation impliquant un garçon gai qu’une fille lesbienne.
En connaissant des gais, lesbiennes et bisexuels, on devient à l’aise avec les réalités homosexuelles ou bisexuelles. Les jeunes qui connaissaient déjà une personne homosexuelle ou bisexuelle avant la visite du GRIS-Montréal sont ainsi plus à l’aise que les jeunes qui n’en avaient encore jamais rencontrés. Ainsi, nos recherches confirment le principe qui se trouve à la base de nos interventions.
Découvrez ce que disent les élèves dans les questionnaires
« Bien moi, je trouve ça courageux de pouvoir s’exprimer quand c’est difficile. Moi, mon amie sur Internet ne l’a pas dit à personne parce qu’elle ne sait pas du tout comment prendre ça. En tous cas, c’est le fun de voir des personnes comme vous qui l’acceptent. »
- Une fille de 14 ans, Laval
« Grâce à vous, je sais beaucoup de choses sur les gais et les lesbiennes et cela ne me choque plus d’en voir, alors merci d’avoir enlevé la haine que j’avais pour eux. »
- Un garçon de 15 ans, Montréal
« Cela a été une bonne expérience et c’est bon ce que vous faites. Je vous encourage à continuer à vous faire respecter et aimer comme vous êtes, pas comme les autres veulent que vous soyez. »
- Un garçon de 16 ans, Montréal
« Une super belle rencontre qui a fait tombé les quelques petites idées que je me faisais. Concernant les enfants, vous m’avez énormément touchée. Je vous lève mon chapeau et vous appuie à 100%. Chose certaine une remise en question sur mon orientation ne me fait plus peur. Ça porte à réflexion. »
- Une femme de 19 ans, Longueuil
« Très bonne rencontre, ça prend du courage pour faire ce que vous faites et ça aide du monde. En nos noms et en les leurs, merci. »
- Un garçon de 18 ans, L’Assomption
Le rapport de recherche « L’homophobie pas dans ma cour! » publié par le GRIS-Montréal en 2008 vise principalement à comprendre l’homophobie chez les jeunes et leur compréhension vis-à-vis de celle-ci. Il répond à ces trois questions: quels portraits de l’homophobie dressent la littérature spécialisée? Quelle est la prévalence minimale des gestes homophobes à l’école? Et finalement, quelle est la compréhension de l’homophobie par les jeunes?
Ces dernières années, nos recherches ont par ailleurs été publiées dans des revues scientifiques francophones et anglophones:
Vingt ans d’intervention de démystification de l’homosexualité et de la bisexualité dans les écoles : transformations des publics, transformations des approches.
• Olivier Vallerand, Amélie Charbonneau et Kévin Lavoie. (2016). « Nouvelles pratiques sociales », vol. 28, no. 1.
Discussing sexual orientation and gender in classrooms: potentials and limits of GRIS-Montréal’s testimonial-based approach to fighting homophobia in schools.
• Gabrielle Richard, Olivier Vallerand, Marie-Pier Petit et Amélie Charbonneau. (2015). "The Educational Forum", vol. 79, no. 4.
Le projet cultures du témoignage
http://www.culturesdutemoignage.ca/fr
Ce groupe de recherche-action travaille depuis 2011 à explorer les différentes pratiques de témoignages comme moyen d’intervention visant le changement social. Trois axes sont traités, soit les témoignages des personnes avec une expérience de travail du sexe, des personnes vivant avec le VIH/sida et des minorités sexuelles et de genre. Le GRIS-Montréal fait partie des nombreux partenaires qui mettent en commun leur expertise afin de comparer les différentes pratiques de témoignage. Sur le site du groupe, vous trouverez des informations sur le travail déjà effectué et sur les activités à venir en plus d’exemples de témoignages regroupés par les différents partenaires de l’équipe de recherche.
La chaire de recherche sur l'homophobie
https://chairehomophobie.uqam.ca/
Cette chaire de recherche contribue à la reconnaissance des réalités des minorités sexuelles en soutenant des partenariats à l’échelle régionale, nationale et à l’international. Elle participe à la mobilisation et aux transferts des connaissances et des expertises dans l’élaboration, l’implantation et l’évaluation de programmes et de mesures de lutte contre l’homophobie. Le partenariat avec la Chaire a permis au GRIS-Montréal de partager son expertise et ses expériences avec les milieux communautaire et scientifique. Ce site regorge d’informations sur la lutte à l’homophobie comme des publications scientifiques et des conférences captées en vidéo et disponibles intégralement.
L'équipe de recherche sexualités et genre : vulnérabilité, résilience (SVR)
http://www.svr.uqam.ca/index.asp
L’équipe de recherche SVR explore les thèmes entourant l’orientation sexuelle et l’identité de genre en lien avec d’autres dimensions sociales et identitaires ainsi qu’avec les inégalités en matière de santé. Certaines des personnes affiliées à cette équipe sont des membres actifs du GRIS-Montréal et collaborent à ses travaux de recherche. Le site contient toutes les informations pertinentes sur les membres et partenaires de l’équipe SVR ainsi que les publications qui ont découlé de leur travail.
Le centre d'orientation sexuelle de l'université McGill (COSUM)
http://www.mcgill.ca/cosum/fr/info-les-professionnels-de-la-santé
Ce centre de services fait partie du Centre de santé de l’Université McGill (CUSM) et est situé dans l’hôpital général de Montréal. Depuis 1999, il joint à sa mission d’offrir une psychothérapie dans un environnement sécuritaire et respectueux, où aucune présomption n’est faite sur l’orientation sexuelle, des objectifs de recherche et d’enseignement. Ainsi, les chercheurs visent à améliorer les soins reçus par les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres/transsexuelles (LGBT). Le GRIS-Montréal entretient une relation de collaboration avec des chercheurs impliqués au COSUM qui lui offrent un soutien en matière de recherche sur l’homophobie. Sur ce site, vous retrouverez, entre autres, des informations sur les publications émanant de ce centre.
La chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif
http://www.violence-ecole.ulaval.ca/
Cette chaire de recherche se situe à l’Université Laval et est une excellente ressource en matière de connaissance sur les violences en milieu éducatif, incluant l’intimidation liée à l’homophobie. Elle offre de nombreuses productions scientifiques sur ce sujet. Le site contient une section où il est possible de faire une recherche documentaire.
The institute for sexual minority studies and services (en anglais)
http://www.ismss.ualberta.ca/
Cet institut est installé à l’Université de l’Alberta. Il mène des recherches sur les minorités sexuelles et de genre qui visent à influencer le développement des politiques sociales, de l’intervention, de l’éducation et les services communautaires qui les concernent au niveau national et international. Un de ses projets les plus connus reste le site de vigilance NoHomophobes.com qui répertorie les gazouillis qui contiennent des insultes homophobes. La page web de l’institut est aussi une source importante de connaissances sur les minorités sexuelles et de genre.