Le GRIS-Montréal visitera sept nouveaux milieux pour aînés

Du 3 au 30 mars 2016, le GRIS-Montréal animera des ateliers dans sept HLM pour aînés à travers le programme « Je m’engage dans ma communauté! » de Projet Changement, un centre communautaire pour les 50 ans et plus. Ces activités auront lieu dans les tours d’habitation de Nelligan, Drolet, Mentana, Sainte-Véronique, Sainte-Croix, du Mile-end, et du Plateau. Ces nouvelles visites s’insèrent dans le projet de lutte contre l’homophobie « Vieillir sans honte » que le GRIS-Montréal développe depuis avril 2015. Divisé en deux volets, ce programme vise, entre autres, à améliorer le confort des aînés face aux réalités gaies, lesbiennes et bisexuelles (LGB) et à créer des milieux de vie plus propices au dévoilement des aînés LGB. Utilisant la même méthode d’intervention qu’en milieu scolaire, deux bénévoles exposent leur vécu aux résidents et tentent de répondre, le plus ouvertement possible, à leurs questions. Cette démystification constitue la première phase du projet. La seconde consistera à former des professionnels de la santé et des services sociaux qui œuvrent auprès des aînés. Marie Houzeau, directrice générale du GRIS-Montréal explique :

Les échanges sont très enrichissants, même si le sujet peut être confrontant pour certains d’entre eux, on sent une très grande écoute de leur part et un intérêt à partager leur vision du monde.

La résidence pour retraités, Chartwell Château Vincent D’Indy, a été une des premières à recevoir la visite des bénévoles du GRIS. Virginie Martel-Carignan, responsable de l’animation des loisirs, témoigne:

L’activité était très adaptée pour les personnes âgées. L’approche des gens qui racontent leur propre expérience était idéale.

Un besoin de démystification pressant

Des études[1] montrent que les aînés LGB sont souvent dans une position de vulnérabilité qui les empêche de se sentir à l’aise à révéler leur orientation sexuelle par crainte de subir de l’homophobie ou d’être moins bien traités à la suite de cette révélation. Ils sont également les plus exposés aux problèmes de santé, car les éventuelles réactions négatives du personnel face à la révélation de leur homosexualité et bisexualité les poussent à éviter de se faire soigner. Cette réalité renforce notre conviction : lorsqu’il est question d’homosexualité et de bisexualité, il n’y a pas d’âge pour en parler.

Pour aller plus loin

Les caméras de Goodness TV ont capté les images d’une de nos interventions auprès des aînés: regardez la vidéo. --- [1] Mental Health Issues of Particular Groups : Gay and Lesbian Seniors. Writings in Gerontology : Mental Health and Aging, Volume 2. Ottawa, ON : National Advisory Council on Aging.