Lancement de la campagne de financement 2013-2014
0 19 septembre 2013
Ici comme ailleurs, l’homophobie existe encore
Montréal, le 19 septembre 2013 – En Russie, en France et aux États-Unis, les réalités homosexuelles - et l'homophobie qu'elles ont suscitée - ont fortement teinté l'actualité des douze derniers mois. Au Québec, la campagne de sensibilisation lancée par le gouvernement du Québec en mars 2013 a elle aussi fait ressortir des propos homophobes, en particulier dans les médias sociaux. Notre président, David E. Platts, a été choqué par ce qu’il a entendu : « J’ai été abasourdi par les réactions qu’a suscité la campagne gouvernementale contre l’homophobie. C’est une preuve tristement évidente que ce phénomène existe encore même chez nous. » Comme parents et citoyens, Macha Limonchik et Vincent Bolduc, porte-paroles du GRIS pour une sixième année consécutive, abondent dans le même sens. Macha raconte : « Oui, l’homophobie existe encore au Québec et, à ma grande surprise, j’ai constaté qu’elle commence dès l’école primaire. Ma fille est entrée au primaire l’an dernier et un jour, elle est revenue de l’école en me disant que d’autres élèves avaient été choqués qu’elle parle de ses oncles gais. Ils lui disaient que les mots « gai » et « homosexuel » sont des gros mots ! » Vincent ajoute : « Moi, j’ai été particulièrement choqué par la loi russe qui empêche quiconque de dire aux jeunes que les relations homosexuelles sont normales ou attirantes. Si une telle loi existait ici, c’est moi, Macha et tous les bénévoles du GRIS qui iraient en prison. En 2013, je trouve ça complètement inconcevable. » Alexandra, jeune lesbienne d’origine mexicaine, a été invitée à témoigner lors du lancement : « Le GRIS a changé ma vie. Rencontrer des gens aussi assumés et heureux m’a donné la force de sortir du placard et de parler de mon homosexualité à mes proches. » Pour les jeunes, les interventions en milieu scolaire sont une occasion unique de poser des questions et de mieux comprendre la diversité des orientations sexuelles. L'an dernier seulement, les bénévoles du GRIS se sont rendus dans 212 établissements scolaires, rencontrant quelque 25 000 jeunes âgés de 10 à 20 ans. Des dons pour stopper l'homophobie C'est donc sous le thème L’homophobie, ça suffit! Je donne au GRIS. que le GRIS-Montréal lance aujourd'hui sa dixième campagne annuelle de financement, qui vise à recueillir 175 000 $. Les dons que le groupe sollicite sont essentiels à la survie de l'organisme car, comme le précise le président du cabinet de campagne, Me Robert Béland, avocat-conseil chez Dentons Canada, les différents paliers de gouvernement fournissent uniquement le quart des fonds nécessaires au fonctionnement du GRIS-Montréal. « J’invite la population à donner au GRIS, car son action peut avoir un impact sur le décrochage scolaire, la dépression et le suicide qui, selon plusieurs experts, sont des conséquences directes de l’homophobie. » Le GRIS-Montréal est le plus important organisme québécois à démystifier l’homosexualité et la bisexualité en milieu scolaire. Depuis sa fondation en 1994, l’organisme a rencontré plus de 200 000 jeunes dans près de 600 établissements de la grande région de Montréal. En plus de son travail de démystification, le groupe effectue des travaux de recherche sur l’homophobie à l’école et est appelé régulièrement à partager son expertise sur le sujet au Québec comme à l’étranger. Pour faire un don, visitez lhomophobiecasuffit.com